Le métier de chauffeur routier est de plus en plus répandu, car la demande de cette main-d’œuvre s’accroît. Il a le mérite d'être une profession qui offre plusieurs avantages. Le chauffeur bénéficie d’une certaine autonomie sans oublier que la rémunération reste assez intéressante (après quelques années d’expérience). Toutefois, ce métier présente également quelques inconvénients et contraintes qu’il convient de connaître.
Les contraintes physiques
Le premier inconvénient à souligner pour le métier de chauffeur routier est relatif aux contraintes physiques. D’une part, la personne exerçant une telle occupation reste généralement assise durant toute la journée de travail, une posture statique prolongée qui n’est pas sans conséquences. L'une de ces dernières est l’apparition des douleurs dorsales. De plus, le chauffeur routier est soumis aux vibrations de basses et moyennes fréquences du véhicule. Pour rappel, celles-ci peuvent entraîner des affections chroniques du rachis lombaire.
Ces différents facteurs sont à la base de la fatigue même si la règlementation impose des temps de pause aux conducteurs. D’ailleurs, sachez que la position assise (parfois déséquilibrée) et le manque d’exercice sont les causes classiques de l’inaptitude professionnelle chez les routiers. En outre, il faut souligner les risques chimiques comme la pollution atmosphérique, le gaz d’échappement ou la nature des produits transportés. Ceux-ci impactent la santé et sont des facteurs aggravants entre-autres les maladies cardiovasculaires.
Les risques d’accident et les risques sensoriels
Le métier de chauffeur routier est connu pour être une profession à haut risque. C’est une occupation qui n’est pas sans danger, car les probabilités de blessures, de décès ou de disparition sont élevées. Les chiffres ont certes diminué ces dernières années. Toutefois, il n’en demeure pas moins que l'activité reste à la base de multiples accidents corporels sur la route. La personne qui l'exerce est sujette aux incidents routiers de toute nature, susceptibles d’aboutir aux évènements tragiques. Il faut préciser que la perte de vigilance, la fatigue accumulée et la somnolence sont les principaux facteurs à la base d'un éventuel accident.
Par ailleurs, l’autre contrainte qu’il faut mettre en évidence pour ce métier concerne les risques sensoriels. En réalité, le conducteur routier est en permanence plongé dans le bruit, que ce soit à l’intérieur de sa cabine ou à l’extérieur du véhicule. L’exposition à long terme à ces sonorités a des répercussions sur la santé, notamment la diminution de la capacité auditive. Il n’est pas rare de voir des chauffeurs recourir à des dispositifs de protection auditifs au cours de leur carrière.
Les contraintes mentales
En terme d'aspects positifs, il est à savoir que le métier de chauffeur routier garantit une certaine autonomie. Le pratiquant a la latitude de déterminer son parcours et cela requiert de se montrer responsable dans ses choix et prises d’initiatives. Dès lors, il est garant du contenu qu’il transporte et il lui incombe de prendre toutes les mesures pour atteindre son objectif. En d’autres termes, il fait face à une pression voilée et se doit de respecter les délais de livraison (date, heure). C’est une condition particulièrement stressante étant donné que l'issue du contrat signé avec la société qui l’emploie en dépend.
L’autre face de ces contraintes physiologiques est qu’il est responsable de l’état des produits embarqués. Si les marchandises sont perdues ou avariées, il doit en assumer la pleine responsabilité. Il faut évoquer aussi le fait que le chauffeur routier est amené à faire preuve de vigilance continue, de réactivité et d’une prise d’informations permanente. Parfois, le véhicule tombe en panne lorsqu’il se retrouve seul et il doit se débrouiller pour le remettre en route.
Dans une telle activité, la rigueur est toujours de mise car le moindre faux pas peut entraîner une catastrophe. Cette pression pesante équivalente à une charge mentale donnent l’impression que ces héros de la route n’ont pas droit à l’erreur.
Autres contraintes du métier de chauffeur routier
Outre les risques susmentionnés, le chauffeur routier fait face à d’autres contraintes dans son métier. Il s’agit essentiellement des inconvénients organisationnels liés au travail de nuit et surtout à des horaires irréguliers. Sachez que le conducteur est amené parfois à travailler les week-ends et même les jours fériés. La proportion de travail est très grande et intervient dans des conditions météorologies extrêmes, même si le salaire peut aider à compenser.
De plus, c’est une profession qui n’est pas très compatible avec la vie de famille. La personne peut être éloignée de son domicile pendant de nombreux jours selon le trajet. Cette activité implique entre-autres d'être plongé dans la solitude car le conducteur reste la majeure partie de son temps seul sur son siège et les routes. Il convient enfin de mentionner les risques d’agression et les exigences requises (résistance physique, maîtrise des notions mécaniques) liés à ce métier.